Dans le prolongement de la gare de Roubaix, rue de l’Alma, se situe une agora universitaire qui a reçu le 10 septembre la visite de deux classes de première année en DN MADe. Les étudiants de la section Espace (parcours Espaces habités et Paysages partagés) et ceux de la section Évènement (parcours Scènographie culturelle et Evènements commerciaux) ont mis en commun leur regard et leurs compétences graphiques pour un workshop d’une semaine, dont l’objectif était de « Dire et exprimer un contexte spatial ».
Les groupes de 4 à 5 étudiants ont tiré au sort des mots-clés orientant leur analyse du site nouvellement construit et présentant une écriture architecturale en contraste avec les bâtiments de briques du quartier de la gare : « Trames, Répétitions… Décalages », « Topographie, Niveaux… Points de vue » ou encore « Patrimonial, Contemporain… Populaire ». L’idée a été d’observer l’espace selon diverses orientations, puis de réfléchir aux modes de transcription les plus adaptés pour traduire les ressentis, à l’aide de photographies cadrées, de différents croquis et schémas, de dessins techniques ou d’expression,… le tout organisé et composé sur de grands panneaux exposés dans le couloir de la section Espace.
Un peu bousculés, très tôt après la rentrée, les étudiants des deux sections ont pourtant réussi à coopérer en croisant leurs savoirs avec disponibilité et intelligence, pour présenter à l’issue de quatre jours un travail commun riche et foisonnant. L’équipe Espace va profiter de cet élan pour imaginer un dispositif éphémère pour une hypothétique université d’été au sein du site.
Nous tenons à remercier Mme Bénédicte EL Kaladi, Directrice des services d’appui de la Faculté des Langues, ainsi que Mr Thierry Parein, Chef de site pour leur disponibilité, en espérant pouvoir les accueillir au sein de l’ésaat, afin d’échanger sur de futures conceptions en design.
Bravant le temps pluvieux, les étudiants de 3ème année en DN MADe Espace se sont tous retrouvés ce vendredi 10 novembre, au Mont des Cats, pour s’imprégner du site de leur futur projet dont le thème est l’hospitalité.
Nous sommes à mi-chemin entre Lille et Dunkerque, sur les communes de Berthen, Godewaersvelde et Méteren, au coeur de la Flandre, sur un mont culminant à une hauteur de 164 mètres, où domine l’Abbaye Sainte Marie du Mont, lieu d’études et de prières d’une communauté de moines trappistes qui vendent leur fromage et bière. À proximité de la frontière belge, entre monde terrestre et monde spirituel, entre espaces touristiques et espaces agraires, entre trois communes, desservi par des routes départementales et des sentiers de randonnée, le lieu domine le paysage de la région des Hauts de France. Mais si on vient de loin pour admirer les panoramas, le grand estaminet a besoin d’une rénovation qui pourrait lui faire retrouver sa vocation d’auberge, avec un aménagement paysager plus accueillant de ses abords.
arpenter le site pour le comprendre
Les étudiants, répartis en groupe d’analyse – histoire, us et coutumes, bâtiments, usages, biodiversité… -, débutent leur diagnostic en marchant. Ils prennent des notes et des photos du lieu, s’imprègnent de la topographie et emmagasinent de nombreuses informations précieuses pour faire projet par la suite : nature des sols, échelles des voiries, situation des points de vue…. Après le tour du monastère marquant le site de son haut mur et la visite du magasin avec une vidéo permettant de comprendre la vie des moines trappistes, il était temps pour tout le monde de se restaurer au chaud d’un estaminet flamand typique. Direction Godewaersvelde et son auberge Het Blauwershof qui nous accueille pour une grande tablée où les frites sont de rigueur. Il n’y a plus qu’à tenter de répéter ces paroles flamandes : « Welkom beste bezoeker, wandelaar, fietser, trouw en fijnproever… Eet smakelijk ! », c’est-à-dire « Bienvenue cher visiteur, randonneur, cycliste, fidèle et gourmet… Bon appétit ! »
Ce jeudi 13 avril, la visite du Forum International Bois Construction au Grand Palais de Lille, où étaient exposées leurs maquettes de détails techniques, a été pour les étudiant·es de DN MADe 1 Espace une belle façon de clôturer le projet sur lequel ils et elles travaillaient depuis plusieurs mois.
Mené dans le cadre du cours de technologies et matériaux, cet exercice s’appuyait sur la construction d’une tiny house (à savoir un habitat minimum, transportable sur roues). Le projet, porté par Fibois – l’interprofession de la filière bois -, est le fruit de la collaboration de plusieurs formations et établissements de la région.
Dans un premier temps, les collégien·nes de Berck, Calais, Lumbres et Seclin ont imaginé la tiny house de leurs rêves. C’est à partir de ce schéma que les élèves du BTS SCBH (Systèmes constructifs bois habitat) du lycée EPIL de Lille ont dessiné la structure bois. Les élèves en bac ERA (Etudes et réalisation en agencement) du lycée Normandie Niemen de Calais ont dessiné les mobiliers et l’agencement. Les élèves de bac TCB (Technicien constructeur bois) du Lycée Professionnel Bernard Chochoy de Lumbres ont ensuite réalisé la structure de la tiny house tandis que le mobilier, l’électricité et le sanitaire ont été effectués par les élèves de bac MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) du Lycée Professionnel Jules Verne d’Etaples et bac TISEC (Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques) et ERA de Calais.
L’idée était de fédérer les compétences de chacune des formations pour un projet commun aboutissant à la création de cette tiny house, qui sera donnée à une association de la région qui lutte contre le mal logement.
Les étudiant·es de DNMADe 1 Espace avaient pour leur part la mission de réaliser des maquettes explicatives des détails techniques importants de la construction. Ainsi, cela a été l’occasion de travailler à partir d’un projet très concret : il a fallu analyser les plans, 3D, photos et dessins fournis par les équipes du projet tiny house, afin de comprendre les détails techniques pour en proposer une restitution volumique, sous forme de maquette de détail. L’aspect didactique a été particulièrement questionné, pour que les maquettes puissent servir de supports explicatifs.
Ce jeudi 8 décembre, les étudiants et les enseignants de l’option architecture intérieure de l’école ARTS² de Mons en Belgique sont venus visiter l’ésaat et rencontrer les étudiants et les enseignants de design d’espace. Cette rencontre concrétise le partenariat Erasmus entre les deux écoles, récemment signé !
Malgré un programme chargé : visite du musée La Piscine, de la Condition Publique et de la villa Cavrois, les étudiants de Bachelor de l’option architecture intérieure et leurs enseignants sont venus nous rendre visite. Après une présentation des formations en design d’espace à l’ésaat par les enseignants, Gustavo San Juan, référent pédagogique érasmus pour l’ésaat a présenté les possibilités de séjours d’études à l’école.
Les étudiants de DNMADe 2 et DSAA sont ensuite venus à la rencontre des étudiants du Bachelor autour d’un pot pour échanger sur leurs formations et leur proposer une visite express des ateliers de l’ésaat !
Cette première rencontre très conviviale augure une belle collaboration entre nos formations : un workshop entre les étudiants de bachelor 3 et de DSAA 1 est d’ores et déjà prévu pour le mois de janvier.
Renouveau, réhabilitation, paysage portuaire et balnéaire, occupation de sites industriels par des acteurs culturels comme à la Halle aux sucres tournée vers un urbanisme respectueux de l’environnement, et avec l’association artistique Fructôse, visite libre de la ZAC Grand Large… c’était le riche programme de ce jeudi 10 novembre, proposé aux étudiants de 1ère et 2nde années du DN MADe Espace, pour découvrir la ville côtière.
En descendant du bus, sous le soleil et le vent, les premiers paysages contrastés se dévoilent entre rouille et vieux hangars, terres artificielles et bord de l’eau, bâtiments patrimoniaux réhabilités et nouvelles constructions… Connue pour son aspect industriel, ses activités portuaires, mais également son importante empreinte carbone, la ville de Dunkerque tente pourtant de se renouveler, en retournant la ville sur sa qualité première, sa proximité avec la mer.
À la Halle aux sucres, Simon Brats nous présente la réhabilitation de l’ancien entrepôt par l’architecte Pierre-Louis Faloci : le bâtiment imposant est scindé en deux, laissant apparaître une longue rampe avec une pente marquée de 10% permettant au public d’accéder à l’accueil situé au 2nd étage, en traversant entièrement le bâtiment patrimonial. De grands vitrages sur les faces internes donnent de la profondeur en reflétant le ciel bleu, avec l’impression « comme d’avoir coupé la mer toute proche en deux » en amenant à l’intérieur beaucoup de lumière. Le dispositif de rampe permet d’y stocker, à l’abri de la lumière, les archives de la ville, en lien avec une agence d’urbanisme, un institut d’études territoriales, une association de la ville durable et un learning center hébergés sur le site. Car la Halle aux sucres est un espace de rencontres entre des personnes et des compétences diverses qui pensent à des solutions novatrices durables. On prend d’ailleurs conscience, en regardant le paysage portuaire sur le toit de la Halle, de la transition écologique importante que doit faire Dunkerque.
Aux ateliers Fructôse, juste à côté, Hélène Cressent nous raconte l’histoire de son association de soutien aux artistes qui leur permet d’avoir chacun un atelier personnel chauffé, des cellules individuelles construites tel un village démontable au sein d’un ancien hangar industriel, tout en ayant accès à différents espaces communs pour imprimer, travailler le bois ou le métal. Le lieu est atypique et original, il est la conséquence d’une occupation, au départ sauvage, mais ensuite acceptée par la commune qui a compris tout l’intérêt de faire revivre le site par le biais d’actions culturelles. Dehors, un espace carré bordé d’une palissade infranchissable de planches, nous intrigue. Il s’agit d’une action artistique de Steve Abraham et Nicolas Messager appelée « Forêt du Petit Mince », une friche de 100 m2 laissée vierge de toute intervention humaine pour voir si une forêt est en devenir, si les graines portées par les bateaux pourraient investir l’espace et se développer. Pour l’instant on n’y découvre que des mauvaises herbes…
Le quartier du FRAC Grand Large accueille la pause déjeuner, à proximité de la côte et du sable. Sentir la mer et manger face à l’étendue d’eau ressource certains étudiants, tandis que d’autres décident de profiter des bancs abrités du vent du jardin des sculptures du LAAC (Lieu d’Art et d’Action Contemporaine). L’après-midi, c’est une promenade libre au sein de la ZAC encore en construction, espace résidentiel géré en tant qu’écoquartier, possédant en son centre une structure en arc de cercle autour d’un espace vert permettant une qualité de vie comme une bulle d’air en pleine ville. Mais le quartier plutôt désert l’après-midi, sans commerces malgré sa proximité avec l’université et ses deux musées, laisse une impression mitigée aux étudiants.
Le FRAC nous a ensuite proposé plusieurs expositions d’art contemporain tournées vers le design, dans un bâtiment conçu par Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, sur le site des anciens chantiers navals. Les architectes ont choisi de protéger la Halle AP2, constitutive de l’identité du territoire qui a vu y naître les plus grands navires, en juxtaposant au bâtiment un double aux dimensions identiques. L’architecture au dernier étage nous offre, avant de partir, une vue saisissante sur la passerelle rejoignant le musée de la plage jusque Malo les Bains et la Belgique.
Avec cette sortie, nous avons découvert de nouveaux quartiers et de nouveaux bâtiments, certains entièrement neufs avec une recherche d’économie énergétique et d’autres implantés sur les restes d’un passé industriel récent, rares traces patrimoniales préservées malgré la destruction de près de 70% de la ville durant la 2nde guerre mondiale. Nous avons surtout été surpris par la capacité de Dunkerque à se renouveler pour répondre aux enjeux urbains actuels et devenir une ville où il fait de plus en plus bon vivre, avec la mer et le vent en toile de fond.
Écriture à plusieurs mains, avec tous les étudiants de L1 DN MADe Espace, en cours de Culture des arts
Je suis sur les marches du Festival de Cannes, maquillée et apprêtée, avec à mes côtés Madame Abdul-Malak, ministre de la Culture… et je n’arrive toujours pas à croire jusqu’où mon rôle de défense du pass culture m’a entraînée !
Mon parcours en tant qu’ambassadrice du pass culture a commencé par la réponse à un mail national, qui faisait un appel à candidature pour trouver des ambassadeurs. Après quelques semaines d’attente, je reçois un message : super, je suis prise !
Et avec moi, 23 autres jeunes de Lille, mais aussi plus de 300 jeunes dans toute la France. Notre mission est de sensibiliser les jeunes autour de nous sur la culture, dans toute sa variété, mais surtout sans oublier de leur faire connaître l’existence du pass culture.
Durant plusieurs mois, nous avons participé à des sorties culturelles comme des expositions de nuit au Fresnoy, la visite des coulisses du Théâtre du Nord ou d’une salle de concert, Le Grand Mix, sans oublier la rencontre avec Oscar Anton avant d’assister à son concert et l’invitation à l’avant-première du festival Série Mania… toutes ces visites ayant été relayées sur nos réseaux avec d’autres offres que proposait l’application. Nous avions aussi comme mission de tenir des stands ou encore de distribuer des flyers.
Toutes ces actions, avec preuves, ramenaient des points à notre région pour le concours des ambassadeurs. Nous savions qu’il y avait une grosse récompense à la clé ; mais sans savoir à quoi elle correspondait, on s’est donné tous à fond dans notre rôle.
Fin avril, les résultats du concours tombent, Lille a gagné : je fais donc partie des 24 jeunes du nord invités au festival de Cannes pour nous féliciter, même si, au final, nous ne sommes que 14 à vraiment partir. Mais la surprise ne s’arrête pas là, car je suis choisie par mon groupe pour être la référente communication lors de l’évènement, c’est à dire que l’on m’a prêté un téléphone afin de réaliser des photos et vidéos à transmettre aux chargés des communication du pass culture pour que celles-ci apparaissent sur les réseaux du pass.
Une fois là-bas, Paul et Théo, les organisateurs qui nous encadrent nous annoncent que Madame Abdul-Malak, nouvelle ministre de la Culture, souhaite tous nous rencontrer ainsi que faire avec nous la montée des marches, mais uniquement six d’entre nous. Et j’ai donc eu le privilège et l’honneur de monter les marches en sa compagnie, sous les feux des projecteurs !
C’est avec des étoiles dans les yeux que l’on a fait sa rencontre, entourés de caméras et de micros. Après un temps d’échange sur notre expérience d’ambassadeurs, les six sélectionnés montent dans un van en compagnie de Madame la ministre. Un cortège de police nous emmène jusqu’au tapis rouge où l’on nous attend. On nous présente alors à une « connaissance » du cortège ministériel, à qui l’on sert la main, …et l’on apprend peu de temps après qu’il s’agit de Mathieu Kassovitz, célèbre acteur et réalisateur.
On vient rapidement nous chercher et là c’est une mise en scène millimétrée qui se met en place : on se met en ligne, puis ensuite en file indienne afin d’avancer sur le tapis rouge, avec derrière nous Jean Dujardin et Kristen Stewart. On se tourne à droite, on sourit ; on se tourne à gauche, on sourit, on avance un peu et on recommence…
Les objectifs nous font face sur trois rangées, et il y en a tellement que l’on ne sait plus où regarder ! Les 24 marches montées on se retrouve dans une salle de cinéma pour regarder L’innocent, un film français humoristique de Louis Garrel, à l’occasion du 75e anniversaire du festival.
Expérience incroyable : je regarde le film, avec des étoiles plein les yeux, en me demandant si je ne suis pas simplement en train de rêver toute éveillée !
Le lendemain, il faut rentrer chez nous et quitter ce lieu de magie. L’émotion est passée mais les souvenirs de cet instant resteront gravés à jamais dans nos cœurs.
Emma LEPLUS, Étudiante en DN MADe 1ère année, en Espaces Habités
Du 8 au 10 novembre, les étudiant·e·s des trois promotions de DN MADe du parcours Espaces habités sont parti·e·s à la découverte de Bruxelles, d’Anvers et de Louvain-La-Neuve.
Carnet de croquis en main, nous avons commencé notre exploration architecturale et urbaine par la découverte des façades Art Nouveau de Bruxelles dans le quartier du Châtelain. Une étape dans le centre-ville a permis de découvrir les majestueuses Galeries Royales et la Grand-place. La première journée s’est achevée par une visite du Design Museum de Bruxelles : passé l’escalier conçu par Jean-Nouvel, nous avons été plongée·s dans l’univers pop et coloré du mobilier en plastique !
Le deuxième jour, le voyage nous a mené·e·s jusqu’à Anvers où nous avons admiré l’impressionnante Maison du port (Havenhuis) conçue par Zaha Hadid. Nous avons ensuite visité le MAS (Museum Aan den Stroom) du sommet duquel la ville d’Anvers et son gigantesque port se révèlent à perte de vue. Notre escale à Anvers s’est achevée par la visite du M KHA, le musée d’Art contemporain.
Le mercredi matin a été consacré à la visite du Musée Horta, autrefois résidence principale et atelier de l’architecte. A l’intérieur, les espaces s’articulent et se dilatent autour du grand escalier. Les ornements témoignent de l’inspiration végétale de son concepteur et du soin apporté à chaque détail.
Notre séjour s’est terminé par la visite guidée d’Ottignies-Louvain-La-Neuve. Cette ville, située à 30 km de Bruxelles est un modèle de ville nouvelle universitaire unique en Belgique. La construction de la ville a débuté dans les années 1970 sur d’anciens terrains agricoles. Le centre-ville est construit sur une gigantesque dalle de béton qui supporte bâtiments et rues piétonnes. En dessous, se trouvent les parkings et voies de circulation automobiles. Ses concepteurs se sont inspirés des villes occidentales médiévales qui alternent des ruelles étroites, et de petites places favorisant la déambulation piétonne. La ville est densément habitée, toutefois les constructions n’excèdent pas 5 étages. Au cœur de la ville, les nombreux bâtiments universitaires de l’UCLouvain accueillent plus de 22 000 étudiant·e·s !