Louna Pieterarens

  • Baccalauréat

Cet article a été rédigé lorsque j’étais élève en Terminale à l’ésaat, et j’ai obtenu mon baccalauréat STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) en juin 2022.

En primaire, je voulais être « désinatrisse de désin animé » comme je l’avais écrit sur la feuille que la maîtresse nous avait donnée en CM1. Entre temps, mon indécision m’a fait beaucoup douter et c’est pour cela qu’en Troisième, je n’avais aucune idée du lycée dans lequel je voulais poursuivre ma scolarité. J’ai toujours été particulièrement indécise et les seules idées qui me venaient en tête étaient des lycées généraux avec une tendance littéraire et artistique. C’est lors d’une conversation avec mon meilleur ami et voisin de classe, en cours de latin, que la perspective de rejoindre l’ésaat, comme lui le désirait, s’est imposée à moi. Je suis depuis toujours attirée par les arts, j’ai donc tenté ma chance sans vraiment savoir où ça allait me mener. Je dois avouer que la mention du babyfoot dans le hall n’a pas été étrangère à ma décision – que je ne regrette pas, par ailleurs.

la découverte d’un environnement stimulant

Être élève à l’ésaat m’a permis de rencontrer des camarades et des professeurs inspirants ; le fait d’être entourés d’artistes est vraiment stimulant. Je m’attendais cependant à ce que le niveau des élèves soit plus élevé, or ils sont comme ceux que j’ai toujours connus. Je peux néanmoins affirmer que si j’avais continué mes études ailleurs qu’ici, je n’aurais jamais eu le niveau que j’ai atteint car je ne cesse de me remettre en question et de travailler. Evoluer dans un environnement artistique et aussi diversifié permet de comparer son travail avec celui des autres, de s’en inspirer et invite à donner son maximum. Par exemple, j’ai appris à être plus concise, à illustrer en quelques secondes une idée, à trouver des solutions et bien-sûr j’ai acquis du vocabulaire et une culture du design.

Un conseil pour tous ceux qui entrent à l’ésaat : fréquenter aussi les élèves du niveau au-dessus du vôtre; ce n’est pas compliqué car, dans cette école, tout le monde se connaît et se parle sans problème. Ça m’a beaucoup apporté d’avoir des amis en Première alors que j’étais encore en Seconde, on peut mieux comprendre les attentes et les débouchés.

Mais, je n’ai pas oublié de me détendre ! Chaque année, l’ésaat organise une journée pour soutenir le Sidaction et les élèves (ainsi que certains professeurs) peuvent monter sur scène et danser, chanter, faire un sketch, etc. L’année dernière, j’ai donc présenté mon groupe de musique AAARG avec deux amis (dont celui qui m’a fait découvrir l’ésaat). C’était une expérience très drôle et plaisante qui a fait parler d’elle !

Je ne sais pas du tout ce que l’avenir me réserve mais j’aimerais m’orienter vers l’animation 3D. Mon choix n’est pas encore arrêté, compte tenu du coût de certaines formations mais ce que j’aimerais, c’est faire un DNMADe et poursuivre aux Gobelins, à Paris. Finalement je suis peut-être restée fidèle à mon rêve d’enfant !

un projet

le ludographe

Quand on commence les arts appliqués, on apprend les techniques : j’ai rempli de nombreux carnets de dessins et produit des planches analytiques. Parallèlement, au cours des années de Seconde et Première, nous avons travaillé sur des projets très concrets, c’est à dire que nous travaillons réellement pour un « client » ou, en tout cas, le projet est destiné à être concrétisé ; c’est beaucoup plus motivant d’avoir un objectif réel ! Par exemple, en Seconde nous avons travaillé avec la SPA (Société Protectrice des Animaux) et en Première, nous avons réalisé des dépliants pour la nouvelle « cheffe des travaux » de l’école (Directrice Déléguée aux Formations Professionnelles et Technologiques) qui les a affichés dans son bureau.

Cette année, en Terminale, un des projets que nous avons menés a constitué en la création d’un ludographe. Nous avons travaillé en équipe pour réaliser un kit contenant différents modules que nous avons dessinés (formes géométriques et colorées, photographies, typographies, etc.) pour initier un jeune public au design graphique. Ce type de kit existe déjà : il est  édité par le CNAP (Centre National des Arts Plastiques), c’est ce qui nous a servi de référence. Il s’agit d’un kit pédagogique destiné soit aux enseignants du collège, soit aux professeurs des écoles élémentaires pour faire connaître et pratiquer le design graphique. Le design au service du design !

Le résultat donne un ensemble de compositions toutes très variées, selon notre imagination. Même si nous avons réfléchi à un public d’enfants en classe élémentaire, il peut servir à d’autres publics. J’ai trouvé intéressant de travailler en équipe car il faut s’accorder et mettre en commun nos différentes approches : c’est complexe et très enrichissant. Les différents projets nous entraînent aussi à défendre nos propositions à l’oral, parfois devant une personne inconnue, et à justifier nos choix. Au cours de nos carrières nous serons amenés à défendre des idées et des projets face à un auditoire et c’est ce que j’ai pu m’entraîner à faire notamment au cours de mon année de Première. 

stage de 3e chez Chromelight Studio à Roubaix

Découpe de formes et contreformes
Recherche de trames graphiques
Essais typographiques
Pochoirs et cadrages
Ludographe conçu par Louna Pieterarens, Chloé Tonah et Noah Smaghue - composition 1
Ludographe conçu par Louna Pieterarens, Chloé Tonah et Noah Smaghue- composition 2
Ludographe conçu par Louna Pieterarens, Chloé Tonah et Noah Smaghue- composition 3