Solène Roux

  • DN MADe Design et Société

Étudiante en première année de Diplôme National des Métiers d’Arts et du Design mention Objet, parcours Design et Société à l’ésaat, je passerai mon diplôme en 2025.

le choix de l’écologie

Après le bac, j’hésitais entre l’ésaat et la Martinière Diderot à Lyon. Finalement, j’ai choisi l’ésaat car, sur le site de l’école, les projets avaient l’air beaucoup plus orientés vers l’écologie et, de façon générale, les exemples de projets mis en ligne m’ont davantage attirée. Les Journées Portes ouvertes ont conforté ma première impression puisque la plupart des projets des élèves étaient orientés vers l’environnement ; d’ailleurs, l’une des réalisations qui m’a le plus marquée est un sac de sport réutilisant de la bâche. C’est ce petit détail qui m’a aidée à choisir l’école dans laquelle je voulais me former ! Et en effet, depuis que je suis arrivée ici, cela se confirme tous les jours. Les enseignants insistent beaucoup sur ce point, comme notre professeur de sciences physiques qui nous fait découvrir de nouveaux matériaux plus écologiques. J’ai également remarqué que les élèves, au sein même de la classe, s’habillent en friperie, mangent bio et réfléchissent dans cette optique. L’écologie est importante pour moi car c’est notre avenir qui est en jeu !

Un autre point en faveur de l’ésaat était la proximité de Lille et les nombreuses liaisons vers la Belgique et l’Angleterre. On sent d’ailleurs qu’à l’ésaat, l’ouverture à l’international est importante et que l’école est impliquée dans le réseau Erasmus. Cette année, par exemple, un voyage en Angleterre est en préparation pour toutes les 1res années de DNMADe. Comme j’habite Lille, je n’avais que peu d’informations sur les actions menées à Roubaix ; j’ai d’abord trouvé la ville très morne et sans vie malgré ses superbes bâtiments ! Pourtant, au fur et à mesure, j’ai appris à l’apprécier avec son centre-ville un peu plus vivant, certaines boutiques atypiques et ses nombreuses expositions culturelles.

A l’ésaat, on ressent très vite que l’école est une école d’artistes car les élèves sont tous bienveillants entre eux, il n’y a pas de jugement et les gens s’acceptent beaucoup plus facilement. Des actions sont menées pour faciliter l’intégration des 1res années. Dans notre section, les 2es années ont organisé un petit challenge pour trouver notre parrain ou marraine. Nous avons donc dû réaliser des défis pour avoir des indices sur son identité ; moi, j’ai dû venir en sac poubelle ! Cela a grandement renforcé notre lien avec les 2es années.

Je ne sais pas encore vraiment ce que j’aimerais faire comme métier mais j’espère le découvrir à l’ésaat. Ce que je sais en revanche, c’est que j’aimerais voyager et travailler autour de l’innovation écologique et sociale mais cela reste encore très flou dans ma tête.

un projet

concevoir un objet thérapeutique, en binôme

Pour l’instant, je n’ai pu mener à terme qu’un seul projet au sein de l’ésaat, et pour lequel j’ai travaillé en binôme avec une de mes camarades de classe. C’est le 1er sujet qui nous a été proposé et nous avons commencé par analyser le mot « attente » pour en tirer une problématique et de là créer un objet. Ne vous inquiétez pas si vous venez de filières générales, les professeurs reprennent bien depuis le début les techniques d’analyses et de dessin notamment.

Avec Camille, nous avons choisi de faire un objet thérapeutique pour encourager les personnes atteintes de dépression à prendre leurs médicaments jusqu’à leur guérison, en s’aidant de plantes. Je vous présente donc Sana ! Nous avons opté pour une œuvre très sculpturale, presque d’art, aux bords arrondis et tout en verre. 

Sana est également très symbolique : plus l’eau et les médicaments diminuent, plus la plante pousse, plus la maladie disparait. C’est donc une sorte de petit terrarium thérapeutique, comme une présence réconfortante. Le principe est simple : il distribue un médicament chaque jour en échange d’un peu d’eau pour arroser la plante. Ainsi quand la guérison est atteinte, la plante a également fini de pousser.

Ce travail m’a appris à travailler en groupe, à écouter l’avis des autres. J’ai également pu découvrir de nouvelles références et apprendre à utiliser la 3D.  Et cela m’a confortée dans l’idée que j’aimais faire des objets avec un regard singulier et un aspect sémantique. Ce travail m’a également appris à approfondir mes projets pour les rendre les plus réalistes possibles, et à les ancrer dans un contexte actuel.


SANA, un objet thérapeutique - projet réalisé en binôme avec Camille Trinel
Modélisation 3D du projet
Scénario d'usage : un objet qui accompagne le processus de guérison
Recherche de formes curvilignes et arrondies
Recherche de matériaux et textures