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En janvier dernier, la salle polyvalente a permis un échange fructueux, par webcam interposée, avec Audrey Raulin, géographe écologue de l’environnement, basée en Normandie. Le thème de la visioconférence – « Coconstruire le territoire avec l’abeille » – a engagé les étudiants du DN MADe Paysages partagés à changer leur point de vue, pour dépasser la vision anthropocentrée d’un contrôle de l’humain sur le monde du vivant. 

L’idée défendue par l’association Pistil n’est plus de protéger quelques espaces naturels en les mettant sous cloche, mais bien de chercher des alliances pour cohabiter le plus harmonieusement possible avec la biodiversité dans son ensemble, et ce, en partant d’un petit insecte, l’abeille… une grande dame au service de la pollinisation, performante dans son travail quotidien et surtout sociable. Nous devons apprendre à regarder le paysage au travers de ses yeux, en prenant en compte son impressionnante adaptation pour trouver une diversité de fleurs, indispensables pour nourrir la colonie avec différentes protéines. Quand nous voyons un joli paysage après les foins, aux haies bien taillées, l’abeille voit un désert sans aucune fleur… 

Audrey Rollin participe à une expérimentation à Tessy Bocage au sud du Cotentin qui a débuté par la restauration d’un ancien mur à abeilles vieux de deux siècles, et pose divers moments de sensibilisation à l’aide de jeux autour de l’alimentation ou de sorties botaniques. Mais surtout le projet « Mélli-faire » cherche à repenser notre construction du territoire, en concevant un projet de transition agroécologique et de résilience alimentaire guidé par les abeilles. Ce travail tente de relier les enjeux de la biodiversité, de l’économie locale et du lien social, en nous faisant faire « un pas de côté » pour voir autrement le paysage. Cela se construit avec différents acteurs : le monde agricole, les élus et les habitants, mais aussi l’Université de Caen au-travers du centre de recherche Eco-PEPS et la Fabrique étudiante. 

Cet exposé, organisé par Xiaoling Fang – Maître de conférence à l’École d’architecture de la Villette et enseignante à l’ésaat pour le parcours Paysages partagés de DN MADe 2 – a réussi à nous sensibiliser sur la biodiversité en posant un nouveau regard sur le monde du minuscule, pour élargir notre vision du monde et transformer autant nos imaginaires que nos actes. 

Du 13 au 17 novembre, les étudiants et étudiantes du DSAA 1 Espace de l’ésaat de Roubaix ont expérimenté les assemblages bois, dans la Halle C de la Condition Publique de Roubaix. Ce temps pédagogique différent leur a permis d’aborder autrement la démarche de projet en design d’espace, avec une entrée par la technique, la pratique et le concret.
L’objectif : prendre conscience du potentiel créatif de l’approche technique.

Après un temps de prise en main des machines et d’acquisition des connaissances liés aux assemblages bois et dérivés, la semaine a été rythmée par des contraintes créatives permettant de générer une approche exploratoire. Le dernier jour a été consacré à la restitution de la démarche de recherche, à travers la scénographie du fruit de leurs expérimentations.

La classe de DSAA 1 Espace a été encadrée pour ce workshop  par Denis Plancque, architecte de formation – chargé de projets “architecture, patrimoine et territoires”, et Dorian Dewaele, ébéniste et ludologue, encadrants de la halle C, ainsi que par l’équipe enseignante du DSAA.

Le résultat de cette semaine d’expérimentation technique est exposée jusqu’au 30 novembre 2023 sous la verrière de la Condition Publique, à Roubaix.

Bravant le temps pluvieux, les étudiants de 3ème année en DN MADe Espace se sont tous retrouvés ce vendredi 10 novembre, au Mont des Cats, pour s’imprégner du site de leur futur projet dont le thème est l’hospitalité

Nous sommes à mi-chemin entre Lille et Dunkerque, sur les communes de Berthen, Godewaersvelde et Méteren, au coeur de la Flandre, sur un mont culminant à une hauteur de 164 mètres, où domine l’Abbaye Sainte Marie du Mont, lieu d’études et de prières d’une communauté de moines trappistes qui vendent leur fromage et bière. À proximité de la frontière belge, entre monde terrestre et monde spirituel, entre espaces touristiques et espaces agraires, entre trois communes, desservi par des routes départementales et des sentiers de randonnée, le lieu domine le paysage de la région des Hauts de France. Mais si on vient de loin pour admirer les panoramas, le grand estaminet a besoin d’une rénovation qui pourrait lui faire retrouver sa vocation d’auberge, avec un aménagement paysager plus accueillant de ses abords. 

arpenter le site pour le comprendre

Les étudiants, répartis en groupe d’analyse – histoire, us et coutumes, bâtiments, usages, biodiversité… -, débutent leur diagnostic en marchant. Ils prennent des notes et des photos du lieu, s’imprègnent de la topographie et emmagasinent de nombreuses informations précieuses pour faire projet par la suite : nature des sols, échelles des voiries, situation des points de vue…. Après le tour du monastère marquant le site de son haut mur et la visite du magasin avec une vidéo permettant de comprendre la vie des moines trappistes, il était temps pour tout le monde de se restaurer au chaud d’un estaminet flamand typique. Direction Godewaersvelde et son auberge Het Blauwershof qui nous accueille pour une grande tablée où les frites sont de rigueur. Il n’y a plus qu’à tenter de répéter ces paroles flamandes : « Welkom beste bezoeker, wandelaar, fietser, trouw en fijnproever… Eet smakelijk ! », c’est-à-dire « Bienvenue cher visiteur, randonneur, cycliste, fidèle et gourmet… Bon appétit ! » 

Juste avant que les étudiantes de première année ne partent en stage pour 3 mois, le DSAA Espace a organisé son petit déjeuner des partenaires. Une belle occasion de remercier les professionnel·les, institutions et associations qui ont accompagné la formation pour cette année scolaire, et d’envisager de futures collaborations pour l’année à venir. 

Au programme : présentation de l’école par Mme Vandenberghe, Proviseure de l’ésaat, puis présentation de la formation en DSAA Espace par les enseignant·es. M. Declercq, Directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques a ensuite fait visiter les ateliers de l’école (fablab, ateliers menuiserie, sérigraphie, tissage, …) et la matinée s’est clôturée par un temps d’échange avec les étudiantes autour des projets de l’année 2022-2023. 

Ce jeudi 13 avril, la visite du Forum International Bois Construction au Grand Palais de Lille, où étaient exposées leurs maquettes de détails techniques, a été pour les étudiant·es de DN MADe 1 Espace une belle façon de clôturer le projet sur lequel ils et elles travaillaient depuis plusieurs mois. 

Mené dans le cadre du cours de technologies et matériaux, cet exercice s’appuyait sur la construction d’une tiny house (à savoir un habitat minimum, transportable sur roues). Le projet, porté par Fibois – l’interprofession de la filière bois -, est le fruit de la collaboration de plusieurs formations et établissements de la région. 

Dans un premier temps, les collégien·nes de Berck, Calais, Lumbres et Seclin ont imaginé la tiny house de leurs rêves. C’est à partir de ce schéma que les élèves du BTS SCBH (Systèmes constructifs bois habitat) du lycée EPIL de Lille ont dessiné la structure bois. Les élèves en bac ERA (Etudes et réalisation en agencement) du lycée Normandie Niemen de Calais ont dessiné les mobiliers et l’agencement. Les élèves de bac TCB (Technicien constructeur bois) du Lycée Professionnel Bernard Chochoy de Lumbres ont ensuite réalisé la structure de la tiny house tandis que le mobilier, l’électricité et le sanitaire ont été effectués par les élèves de bac MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) du Lycée Professionnel Jules Verne d’Etaples et bac TISEC (Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques) et ERA de Calais.

L’idée était de fédérer les compétences de chacune des formations pour un projet commun aboutissant à la création de cette tiny house, qui sera donnée à une association de la région qui lutte contre le mal logement. 

La tiny house exposée au Forum Bois Construction – avril 2023

Les étudiant·es de DNMADe 1 Espace avaient pour leur part la mission de réaliser des maquettes explicatives des détails techniques importants de la construction. Ainsi, cela a été l’occasion de travailler à partir d’un projet très concret : il a fallu analyser les plans, 3D, photos et dessins fournis par les équipes du projet tiny house, afin de comprendre les détails techniques pour en proposer une restitution volumique, sous forme de maquette de détail. L’aspect didactique a été particulièrement questionné, pour que les maquettes puissent servir de supports explicatifs. 

En ce froid matin de décembre, le cours de technologie a lieu en dehors de l’ésaat pour les étudiantes de DSAA 1 Espace.  Objectif annoncé : rendre concrets les cours théoriques du premier semestre. 

Première étape : Comptoir des Matériaux, à Saint-André-lez-Lille, où nous accueille Thomas Joncquez, dirigeant de cette entreprise en négoce de matériaux du bâtiment. Parpaings d’angle, de chainage, brique, mortier, béton cellulaire, plaques de plâtre, isolants, contreplaqué : les matériaux ainsi que leurs principales mises en œuvre sont présentés aux étudiantes, qui ont ainsi pu visualiser leur contenu de cours. 

Nous nous rendons ensuite à l’Atelier des Façadiers à Tourcoing, toujours guidés par Thomas, qui nous fait visiter l’atelier spécialisé dans le bardage architectural. Le stockage est robotisé, ce qui permet d’éviter la manutention aux opérateurs, qui peuvent se consacrer à la commande des machines découpant les panneaux sur mesure à poser sur les façades. La matinée se finit par une présentation des maquettes expliquant les différents types de bardage que propose l’atelier.

Un grand merci Thomas pour l’accueil, la visite passionnante et les échantillons qui viendront enrichir la matériauthèque du DSAA Espace !

Les étudiantes de DSAA espace se sont récemment rendues à Oostrozebeke, en Belgique, pour visiter le showroom de Lunoo, une société d’éclairagisme.
Température de couleur, intensité lumineuse, technique de la source : cela a été une belle opportunité de voir se concrétiser le cours de technologie. La visite a commencé par une mise en situation des différentes possibilités d’éclairage en fonction des types d’espaces à aménager, puis un des ingénieurs du service Recherche et Développement nous a expliqué l’usage du gonomètre, qui sert à mesurer très précisément ce qu’une source lumineuse peut éclairer. Notre matinée s’est terminée dans les ateliers de l’usine, au rez-de-chaussée, là où toutes les lampes sont minutieusement assemblées.

Merci Lunoo pour l’accueil, c’était passionnant !

Ce vendredi, les étudiantes de DSAA 1 mention Espace ont soutenu, par équipes, leur projet de scénographie pour l’exposition « Cabanes » qui se tiendra en 2023 à la Cité des Électriciens de Bruay-la-Buissière.

Après la réunion de lancement en novembre, la présentation des esquisses à mi-parcours, ce troisième rendez-vous avec les partenaires du projet – le directeur, le régisseur général et le responsable de la médiation culturelle de la Cité des Électriciens et l’équipe du master MEM de l’Université d’Artois en charge de la muséographie – avait un objectif précis : faire un choix.

Le jury, après une délibération nourrie, a sélectionné une des scénographies parmi les 4 proposées par les étudiantes pour qu’elle soit finalisée et réalisée. Il s’agit du projet « Un jeu d’enfant », de Juliette Deplanque et Ariane Bushby. Ces dernières vont continuer à le développer jusqu’à la phase chantier avec la Cité des Électriciens.

Voici un aperçu des 4 projets présentés :

Cab-âmes
L’idée fondatrice de ce projet est de poser une seule et même cabane dans l’espace dévolu à l’exposition, alors même que celui-ci est découpé en plusieurs pièces. Qu’importe, la cabane traversera les cloisons, passera par les fenêtres pour proposer un espace d’exposition qui le visiteur recomposera au fil de son parcours.

Cab-âmes – Marine Christiaens, Chloé Richard et Inès Jamet

Work in progress…
Quand on débute une cabane, on ne peut en connaître la forme finale : celle-ci s’enrichira des matériaux glanés et s’adaptera aux besoins du moment. Tel est le point de départ de ce projet, qui place l’idée de progression comme notion centrale de la scénographie, avec 3 structures qui viennent se compléter peu à peu, au fil de l’exposition.

Work in progress… – Sam Vanden Broeck, Karima Rakmani et Flavie Clément

[L’]enveloppe
Pour ce projet, l’intention est de convoquer l’imaginaire autour de la cabane : c’est à dire mettre en valeur le contexte environnant la cabane pour faire vivre au visiteur une expérience immersive. Les univers déployés s’adaptent au chapitrage de l’exposition : la forêt verticale, la forêt fantastique et la forêt apaisante.

[L’]enveloppe, Oriane Landais, Romane Féret et Sarah Accadebled

« Un jeu d’enfant »
L’exposition posant la contrainte d’être éco-conçue, les étudiantes ont mené une réflexion sur un système constructif qui utilise une matière première neuve – des panneaux de contreplaqué- de façon à ce que celle-ci soit la plus réutilisable possible dans d’autres projets d’aménagement ou de scénographie de la Cité des Électriciens. Ainsi, grâce à un assemblage moisé qui pince les panneaux au lieu de les percer, et un dessin qui évite les découpes de petites dimensions, Juliette et Ariane ont proposé une scénographie modulable et durable, qui pourra être reconfigurée dans d’autres occasions.

« Un jeu d’enfant » – Ariane Bushby et Juliette Deplanque

La Condition Publique, implantée dans le quartier du Pile à Roubaix est un tiers lieu qui œuvre pour la démocratisation culturelle et le partage des savoirs, notamment par l’appropriation d’outils, en créant les conditions les plus favorables à l’éclosion des idées et à la coopération locale.
Ce partage de savoirs techniques se déroule plus spécifiquement dans deux espaces : un labo numérique (Fablab) et la halle de construction (Halle C), ouverts en sessions libres les mercredis et samedis en après-midi.​ 

Les premières années de DN MADe Espace ont profité ce vendredi après-midi des portes ouvertes de ces lieux, dans le cadre de la semaine Fabriq&Demain. 
Chaque étudiant·e a participé à 3 ateliers au cours de l’après-midi : une heure de travail du bois dans la halle C, avec Dorian Dewaele de Lame Ludique, une heure d’initiation au Fablab avec Cyprien Heitz, le fabmanager, et une heure de visite de la Condition Publique, pour découvrir le bâtiment réhabilité par Patrick Bouchain en 2004.

Une riche après-midi qui a permis de donner une illustration concrète du cours de technologies et matériaux, et au terme de laquelle les étudiant·e·s sont fièrement reparti·e·s avec un té de leur fabrication. 

Cette semaine a marqué le démarrage du projet annuel de scénographie d’exposition des DSAA1 mention espace, mené dans le cadre du laboratoire d’expérimentation et de recherche. Comme pour les précédentes expositions scénographiées par les étudiant·e·s du DSAA espace, il s’agit d’une collaboration avec le master MEM de l’Université d’Artois et une structure culturelle des Hauts de France. Pour l’édition 2021, la structure partenaire est la Cité des Électriciens de Bruay-la Buissière, qui a confié la conception de sa prochaine exposition temporaire à 4 étudiantes en expographie et muséographie (master MEM) pour l’élaboration du contenu, et aux étudiantes de l’ésaat pour la scénographie, c’est-à-dire la mise en espace du contenu à exposer.

Ainsi, mardi 16 novembre, Matthias Delattre, scénographe du Studio Nuüd, a introduit ce domaine du design d’espace en s’appuyant sur sa pratique professionnelle. Il continuera à encadrer les étudiantes tout au long du projet.

Mercredi 17 s’est tenue la réunion de lancement du projet à l’ésaat, avec tou·te·s les partenaires : l’occasion de vivre une situation quasi professionnelle pour les étudiantes ! L’équipe des muséographes y a dévoilé le synopsis de l’exposition autour de la thématique de la cabane : de quoi stimuler les imaginaires.

Enfin, vendredi 19, les DSAA1 ont découvert la Cité des Électriciens à Bruay-la Buissière : visite guidée du centre d’interprétation, relevé des cotes de l’espace d’exposition et balade dans les jardins de la Cité, une journée intense qui permet de s’imprégner du site avant d’entamer la phase d’esquisses.